Le secteur de l'eau est dit " Capital intensive " en ce qu'il nécessite une infrastructure importante pour pouvoir rendre le service attendu à la collectivité. Ce capital immobilisé doit être régulièrement renouvelé afin de permettre la continuité du service. Les investissements dans l'infrastructure sont donc importants que ce soit au niveau des canalisations d'eau potable ou vis-à-vis des stations d'épuration, égouts et collecteurs.
Ainsi, sur la période 2019-2021, 117 millions d'euros ont été investis annuellement pour l'eau potable, dont l'essentiel est destiné à renouveler le réseau d'eau d'adduction et de distribution, ainsi qu'à des investissements en matière de production d'eau. En matière d'eaux usées, l'épuration et la collecte représentent la plus grande partie des investissements de par la nécessité de poursuivre l'équipement en stations d'épuration, en collecteurs et en égouts des agglomérations wallonnes ainsi que d'assurer le démergement. Sur la période 2019-2021, les montants investis annuellement s'élevaient à 106 millions d'euros.
En moyenne, le secteur wallon de l'eau investit ainsi 61,2 € par habitant et par an. Ces montants sont essentiellement investis dans l'économie wallonne et créent ainsi de nombreux emplois chez les sous-traitants, particulièrement dans le secteur de la construction. Sur la période, les investissements en eau potable sont restés stables, mais ont diminué en assainissement des eaux usées. Cette baisse est liée à la fois au blocage des prix et à l'augmentation des coûts de chantiers.