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Le cycle anthropique de l'eau

Cycle de l'eau 2014 folder

La production

En Wallonie, l'eau potable disponible au robinet provient majoritairement (80 %) des nappes d'eau souterraines, appelées aussi nappes phréatiques ou aquifères. Les eaux de surface prélevées dans les rivières, les canaux, les lacs ou les barrages fournissent, quant à elles, un peu moins de 20 % de l'eau de distribution.


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Eaux souterraines

Les eaux souterraines proviennent de l'infiltration des eaux de pluie dans le sol. Celles-ci percolent par gravité dans les pores, les microfissures et les fissures des roches, humidifiant des couches de plus en plus profondes, jusqu'à rencontrer une couche imperméable. Là, elles s'accumulent, remplissant le moindre vide, saturant d'humidité le sous-sol, formant ainsi un réservoir d'eau souterraine appelé aquifère. La nappe chemine en sous-sol sur la couche imperméable, en suivant les pentes, parfois pendant des dizaines voire des centaines de kilomètres, avant de ressortir à l'air libre, alimentant une source ou un cours d'eau.


Les principales formations aquifères peuvent être caractérisées par la nature et l'état de la roche :

  • les roches meubles où, selon la porosité, l'eau circule lentement (sables) ou rapidement (graviers et alluvions de la Meuse et de l'Escaut)
  • les roches cohérentes imperméables dont les fissures permettent la circulation de l'eau souvent rapidement: calcaires et craies
  • les roches intermédiaires entre les roches meubles et cohérentes (massifs schisto-grézeux)

En s'infiltrant dans le sol, l'eau traverse plusieurs couches de terres et de roches qui la débarrassent naturellement de ses impuretés, sauf certains polluants comme le nitrate, les pesticides ou les hydrocarbures. C'est la raison pour laquelle les eaux des nappes souterraines ont généralement, à l'état brut, une excellente qualité. En théorie, plus elles sont profondes, mieux elles sont protégées de la pollution.

Traitement des eaux souterraines

Les eaux des nappes souterraines sont généralement de bonne qualité car elles ont percolé à travers diverses couches de terres et de roches et ont été filtrées naturellement par le sous-sol.

Les eaux souterraines doivent parfois être soumises à une aération. En outre, elles sont aussi désinfectées par adjonction de chlore ou plus rarement, par ozonation. Ces traitements sont de simples mesures préventives pour préserver la qualité de l'eau en éliminant tout risque de contamination bactérienne au cours de son transport dans les conduites de distribution.

Certaines eaux souterraines présentent :

- des teneurs élevées en fer et en manganèse (le fer donne une coloration rouge tandis que le manganèse favorise des dépôts de couleur noire). Ces substances figurent parmi les paramètres de confort, elles ne présentent en aucun cas un danger pour la santé, un traitement spécifique (filtration sur sable) est alors appliqué;

- des teneurs excessives en nitrate ou en pesticides : une dillution ou un traitement physico-chimique de potabilisation est alors appliqué.


Eaux de surface

Les eaux de surface prélevées sont les eaux provenant des cours d'eau, des lacs ou des quatre grands barrages-réservoirs de Wallonie (Le Barrage de la Gileppe, le Barrage d'Eupen, le Barrage de Nisramont et le Barrage du Ry de Rome).

La qualité des eaux de surface varie selon leur origine : c'est-à-dire naturellement chargées en matières en suspension et en matières organiques naturelles, acides, peu minéralisées...

Les eaux de surface sont quant à elles très vulnérables aux pollutions.

Traitement des eaux de surface

La composition des eaux de surface est variable. Elles peuvent contenir des bactéries, des matières en suspension, des algues, des substances organiques qui peuvent présenter un goût et une odeur désagréables.

Les eaux de surface sont les plus exposées à la pollution et nécessitent donc un traitement plus élaboré.

Ce traitement exige plusieurs étapes : tamisage, addition de réactifs, floculation, décantation, filtration et désinfection.


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Stockage

Après avoir été traitée (souvent de manière préventive), l'eau est ensuite amenée jusqu'à d'importants réservoirs de stockage ou châteaux d'eau au moyen de conduites de gros diamètres, voire d'aqueducs bétonnés.
Un réservoir sert à stocker temporairement l'eau potable, qui est ensuite distribuée en fonction de la demande.

Ces constructions aux formes parfois surprenantes doivent être situées sur un point haut du relief pour assurer une pression suffisante aux consommateurs par simple gravité. La différence de hauteur entre le réservoir et les habitations permet de maintenir une pression d'eau constante dans les conduites, si bien que l'eau coule dès qu'on ouvre le robinet - sans apport d'énergie supplémentaire. Sinon des pompes doivent être mises en oeuvre pour assurer la distribution aux maisons ou immeubles à appartements multiples situés à un niveau plus élevé que le réservoir.

Ces ouvrages fonctionnent donc sur le principe des vases communicants (dans 2 récipients communiquant entre eux, le niveau de liquide sera le même de part et d'autre).

La capacité du réservoir ou du château d'eau permet de satisfaire à tout moment la demande en eau potable des consommateurs.


Chateau d'eau AIEC

La distribution

A partir des réservoirs de stockage, l'eau est dirigée dans un réseau de canalisations (ou de conduites) jusque chez le consommateur via un véritable labyrinthe de tuyauteries de diamètres de plus en plus petits pour arriver aux alentours de 2,5 à 4 cm à l'entrée du domicile de l'usager. Ces canalisations sont reliées entre elles pour former le réseau de distribution d'eau.

Dernière étape jusqu'au robinet : pour alimenter un usager, une tuyauterie de petit diamètre est piquée sur la canalisation principale de distribution. C'est le raccordement.

Le compteur installé à l' extrémité du raccordement enregistre les volumes d'eau consommés et permet à la société de distribution d'eau d'établir la facturation.

Des centaines de réservoirs et des milliers de kilomètres de conduites constituent la face insoupçonnée de la distribution d'eau. Ces infrastructures doivent être surveillées, entretenues et renouvelées avec soin.

Distribution 2015 - Myriad


L'assainissement

L'assainissement désigne l'ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol. On parle d'assainissement collectif pour les zones raccordées au réseau d'égout et équipées d'une station d'épuration traitant les rejets urbains. L'assainissement est dit non-collectif ou autonome dans les zones non-raccordées au tout-à-l'égout.

Plus de renseignements dans la rubrique ASSAINISSEMENT

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