Suite aux parutions récentes dans la presse des résultats d'une étude américaine portant sur la relation entre le cancer du sein et certaines substances chimiques présentes dans les produits de tous les jours – dont l'eau du robinet - AQUAWAL, la fédération professionnelle des opérateurs publics wallons du cycle de l'eau tient à réagir et à apporter les précisions suivantes.
Selon cette étude, deux molécules sont incriminées pour ce qui concerne l'eau de distribution : l'acrylamide et le mutagène-X.
Concernant l'acrylamide, la recommandation de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est de ne pas dépasser la teneur de 0,5 microgramme par litre. Or, la norme édictée par la Commission européenne, cinq fois plus contraignante que celle préconisée par l'OMS, est de 0,1 microgramme par litre (soit un dix-millionième de gramme par litre). Cette norme n'est jamais dépassée sur le territoire wallon.
Quant au mutagène-X, il s'agit d'une molécule obtenue par la réaction entre le chlore, utilisé pour désinfecter l'eau, et les substances humiques présentes naturellement dans les eaux de surface. L'eau de distribution en Wallonie provient pour 80% des eaux souterraines, exemptes de matière humique, et seulement pour 20% des eaux de surface. Ces dernières sont soit exemptes de chlore (ozonation ou désinfection par UV), soit traitées par nanofiltration afin d'en retirer les substances humiques, enlevant de fait tout risque de contamination potentielle des eaux distribuées.
Il est également important de souligner que les quantités de chlore utilisées pour la désinfection de l'eau en Wallonie sont limitées à des valeurs inférieures au quart de celles permises aux Etats-Unis.
En conséquence, AQUAWAL, appuyée par le Service Public de Wallonie assure que l'eau du robinet distribuée en Wallonie peut être bue sans aucun risque pour la santé des consommateurs et garantit qu'il est inutile de mettre en place, chez soi, une filtration complémentaire de l'eau du robinet.