Cet indicateur représente la quantité directe et indirecte d'eau qui a été nécessaire pour la consommation des biens et services qui sont consommés.
Cette empreinte est à la fois interne, c'est-à-dire l'eau consommée dans le même pays que le lieu de consommation ; et externe, c'est-à-dire l'eau utilisée dans d'autres pays que le lieu de consommation.
L'empreinte aquatique de la Belgique est estimée à 28 milliards de mètres cubes par an ou encore 7.300 litres par jour et par habitant. La Belgique se situe donc environ au même niveau que les Pays-Bas ou les USA, mais bien au-dessus du Royaume-Uni, de l'Allemagne. Mais la Belgique a surtout une empreinte presque deux fois plus élevée que la moyenne mondiale qui s'élève à environ 4.000 litres par jour et par habitant.
On remarque ainsi une forte différence entre cette empreinte et la consommation d'eau du robinet d'un belge moyen (90-100 litres par jour et par habitant).
Cette empreinte est composée à 75% de l'empreinte externe (eau importée). L'eau prélevée en Belgique ne représente, pour sa part, qu'un quart de cette empreinte.
Que l'eau soit prélevée localement ou importée, le secteur qui compose la plus grande partie de cette empreinte (près de 94%) est l'agriculture.
La consommation directe d'eau du robinet par les ménages et les services publics ne représentent que 3% de l'empreinte totale.
On comprend donc qu'il convient de s'intéresser à la fois à l'origine de l'eau importée ainsi qu'aux produits agricoles qui marquent à ce point le résultat belge.
Près de la moitié de l'eau importée provient d'Europe, très loin devant l'Asie et l'Amérique Latine.
Au niveau des produits agricoles, il est ardu de séparer de manière claire et précise l'impact de l'élevage et des cultures. Une partie des cultures est en effet réalisée en vue de nourrir les animaux d'élevage. Cependant, l'impact de l'élevage, indépendamment de celui de la nourriture nécessaire, représente 20% de l'impact agricole, essentiellement du fait de la production de lait et de l'eau de boisson nécessaire à la viande de bœuf.
Quatre produits de culture composent à eux seuls 40% de l'empreinte agricole : le blé, le coton, le soja et le café.
Cette analyse tend clairement à montrer ce que notre Fédération a toujours défendu. Le Belge est économe en eau de distribution, celle-ci représentant moins de 3% de sa consommation totale d'eau. La conclusion logique est donc bel et bien que notre impact sur l'eau dans le monde est avant tout lié à nos modes de consommations, essentiellement alimentaires. Le gaspillage alimentaire et la surconsommation de viande alourdissent fortement notre impact sur des pays qui se trouvent, au contraire de la Belgique, parfois en stress hydrique.